Alors que le Derby entre le RC Lens et le Losc devait se terminer sur un match nul, conforme à la prestation des deux équipes, et qu’il ne restait que 2 minutes de temps additionnel à jouer, Kevin Danso a taclé proprement Bayo dans la surface, avec le bras légèrement décollé, qui a malheureusement touché le ballon, en sortie de tacle.
Bien évidemment, si l’on se place côté Lillois, le penalty est justifié. D’un point de vue de l’étique, est-il normal de planter ainsi un coup de couteau dans le dos à une équipe sur une simple interprétation sujette à débat ?
En sifflant le penalty à ce moment de la rencontre, monsieur Bastien n’était pas sans savoir qu’il offrait la victoire sur un plateau aux Lillois. Il l’a fait après avoir longuement réfléchi et consulté les images vidéo, ce qui rend encore plus incompréhensible cette décision.
Patrick Vieira, devenu consultant chez DAZN, a donné son avis sur la question. “Danso tacle pour défendre et sa main n’est pas volontaire. Par rapport au geste technique du tacle, le mouvement du bras est naturel. Je trouve ce penalty très sévère pour les Lensois. On est dans l’interprétation. Je n’aurais pas sifflé penalty. Doit-on siffler toutes les fautes de main dans la surface ? Au moins, ce serait clair pour tout le monde.” a réagi l’ancien joueur de l’équipe de France.
Même Bruno Genesio a admis à demi-mots qu’il y avait malheureusement trop d’interprétations différentes sur les fautes de main dans la surface. “S’il y a main, il doit y avoir penalty à chaque fois. Il faudrait simplifier les lois du jeu.” a déclaré le coach lillois.
Will Still, visiblement frustré, mais en contrôle, qui est passé par le bureau des arbitres après la rencontre, a fait part de son incompréhension. “Je pensais que le règlement stipulait qu’à partir du moment où le ballon était dévié par une partie du corps de ton propre joueur, tu ne pouvais pas siffler penalty, et qu’à partir du moment où la main était dans une position naturelle, tu ne pouvais pas le siffler non plus. Il s’est dit dans le bureau des arbitres qu’il y avait des cas où ce genre de penalty pouvait être sifflé et des cas où il ne pouvait pas être sifflé.” a déclaré, dépité, le coach Lensois. “On n’a pas reçu de cadeaux jusqu’à maintenant et on n’en aura certainement pas jusqu’à la fin de saison. Il y a un penalty à Strasbourg qu’on doit encore m’expliquer, il y a ce penalty qu’on a essayé de m’expliquer…”
Jean-Louis Leca a également donné son avis. “Le problème, c’est l’ego de l’arbitrage français”, tout comme Adrien Thomasson au micro de DAZN. “Au moment du tacle, le ballon est touché d’abord avec le bas du corps. Or, Monsieur Delerue (manager-instructeur des arbitres de Ligue 1) est venu nous expliquer que sur ce type d’action, quand le ballon percute le pied ou la cuisse et après la main, il n’y a pas penalty. Il y a un peu d’incompréhensions”, a pesté Adrien Thomasson au micro du diffuseur.
Mais ce fait de jeu n’aurait pas été autant décisif pour le RC Lens si les hommes de Will Still avaient mis en place tous les ingrédients pour gagner le match. Malheureusement, le fait est que la rencontre aurait pu durer une heure de plus que les Sang et Or n’auraient pas été capables de pousser le ballon au fond des filets de Chevalier. Il est tellement plus facile de se réfugier derrière un fait de jeu pour tenter de masquer ses manquements …