Le RC Lens n’avait clairement pas besoin de ça. Déjà fragilisé par une saison décevante, marquée par des résultats irréguliers et une ambiance interne de plus en plus délétère, le club Sang et Or doit désormais gérer un nouveau scandale en interne : l’affaire Benoît Delaval.
Arrivé à l’été 2022 pour succéder à Laurent Bessière, parti à Nice, Benoît Delaval avait parfaitement pris ses marques dans l’organigramme lensois aux côtés de Franck Haise, participant activement à la belle épopée européenne du club en Ligue des Champions. Mais depuis le départ de Haise et l’arrivée de Will Still, rien ne va plus. Le courant n’est jamais passé entre le nouveau coach et le responsable de la performance physique, au point que Delaval avait exprimé son souhait de retrouver Franck Haise à Nice.
Ce climat de tension a fini par exploser après la honteuse défaite contre Auxerre, véritable catastrophe industrielle pour le Racing. Pierre Dréossi, manager général, a pris la décision radicale de se séparer de Delaval dans la foulée, sacrifiant un élément pourtant reconnu dans le milieu du football pour ses compétences en matière de préparation physique.
La situation laisse un goût amer. Car si l’on se penche sur les faits, Benoît Delaval avait démontré toute son efficacité lors de sa première saison sous Haise, avec un effectif relativement épargné par les blessures. Cette année, c’est tout l’inverse : l’infirmerie a affiché complet toute la saison, avec des cadres comme Deiver Machado, Florent Sotoca, Ruben Aguilar ou encore Neil El Aynaoui, pour ne citer que ceux-là, enchaînant les pépins physiques. Difficile de ne pas y voir un lien avec la mésentente ouverte entre Still et son désormais ex-responsable de la performance.
Will Still avait prévenu après la défaite face à Auxerre, évoquant publiquement que « des têtes allaient tomber ». Avec cette nouvelle crise interne, le RC Lens confirme qu’il traverse une période trouble, bien loin de l’image de club modèle qu’il véhiculait encore il y a peu.
À force de perdre ses talents et de multiplier les conflits, le Racing risque de se retrouver durablement fragilisé. Et ce ne sont pas quelques décisions hâtives qui masqueront les véritables problèmes de fond.