RC Lens : La perte des illusions ou le naufrage des ambitions

Will Still, entraîneur du RC Lens, parle des cartons reçus par le club

Janvier 2025, le RC Lens fait encore de la résistance. Sans particulièrement briller, les Sang et Or se maintiennent à une portée de fusil du podium et reste la meilleure défense du championnat avec une attaque en berne.

Cependant, après deux lourdes défaites, à Nice et à domicile contre Strasbourg, la situation s’est dégradée. Le club a perdu cinq cadres (Samba, Danso, Khusanov, Frankowski et Pereira Da Costa) et, pour la première fois de la saison, n’est plus la meilleure défense du championnat. Quant à l’attaque, son inefficacité est plus flagrante que jamais. Florian Sotoca et Angelo Fulgini semblent avoir renoncé, l’inefficacité de Zaroury est remarquable, Nzola multiplie les efforts sans être décisif, Koyalipou a déjà montré ses limites, et Agbonifo, bien que prometteur, aura encore besoin de temps pour s’imposer.
Le pire, c’est qu’Adrien Thomasson, jusque-là moteur du jeu lensois par sa vision et son activité, semble avoir rendu les armes, n’étant plus que l’ombre de lui-même. Derrière, Will Still doit composer avec des joueurs disponibles au compte-gouttes et des jeunes encore trop tendres et en manque d’automatismes.
La semaine dernière, on pouvait croire à un simple accident (12 tirs, 3 cadrés), comme le suggérait le coach. Mais après la prestation catastrophique d’hier (aucun tir cadré), dans un Bollaert pourtant plein à craquer, il est clair que le mal est plus profond et que les discours ne suffisent plus.

Les grands mots ont été lâchés hier soir pour imager les maux du RC Lens. “Il faut arrêter de parler du classement et de places européennes” a déclaré Will Still, comme s’il était conscient que le ressort était bel et bien cassé.

Dans son discours transparaissait l’idée que cette fin de saison ne servirait plus qu’à préparer la suivante, et que les ambitions européennes s’étaient envolées. Peut-être faudrait-il déjà écarter ceux qui n’ont plus d’énergie pour laisser place aux jeunes. Quitte à décevoir, autant penser à l’avenir.