Alors que l’équipe féminine du RC Lens est proche d’une accession historique en D1, une interrogation persiste : le club a-t-il les moyens d’accompagner cette montée en puissance ?
La crise économique qui touche le football masculin, amplifiée par la chute des droits télé, a des répercussions directes sur les sections féminines. Jean-Michel Aulas, ancien président de l’OL et aujourd’hui à la tête de la Ligue de football féminin, a récemment alerté sur le sujet. Plusieurs clubs, parmi lesquels Montpellier, Reims, Le Havre, Marseille ou encore Guingamp, envisageraient de réduire leur engagement ou même de fermer leur section féminine.
Malgré une légère hausse des affluences – souvent liées aux matchs délocalisés dans des stades de Ligue 1 – le football féminin peine encore à s’imposer durablement. Les audiences télévisées sur Canal+ sont en baisse, et si Betclic s’est engagé comme partenaire principal de la D1 Arkema jusqu’en 2029, la recherche de nouveaux sponsors reste difficile.
Dans ce contexte tendu, la montée en D1 du RC Lens féminin pose une vraie question stratégique. Le président Joseph Oughourlian, déjà confronté aux défis budgétaires liés à l’équipe masculine, pourra-t-il garantir un avenir solide à la section féminine ?