Prêté cette saison à Sankt Pauli, Morgan Guilavogui a semble t-il progressé en Bundesliga, en signant 6 buts et 2 passes décisives, et devenant l’un des artisans du maintien du club allemand.
Pourtant, malgré cette dynamique encourageante et une option d’achat sur son contrat de prêt, le joueur n’est toujours pas définitivement transféré. Et pour cause, sa situation contractuelle est floue, et quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup.
Le loup pourrait être une clause de rachat évoquée par la presse allemande, et confirmée par Andreas Bornemann, directeur sportif de Sankt Pauli, qui permettrait au RC Lens de reprendre la main sur l’international guinéen en cas de levée de l’option d’achat.
Mais cette possibilité, qui paraît séduisante sur le papier, pose question sur le plan sportif. Car s’il a montré quelques progrès en Allemagne, Guilavogui avait laissé planer des doutes lors de son passage à Lens : irrégulier, brouillon dans ses choix, souvent en difficulté dans un rôle d’ailier droit dans le système en 3-4-3. Son retour ne garantirait aucunement un saut qualitatif dans l’effectif. Et objectivement, il est difficile de penser qu’il puisse faire mieux que des profils comme Koyalipou ou Labeau-Lascary, qui ont montré des choses intéressantes avec moins de crédit.
Dès lors, deux scénarios semblent se dessiner côté lensois : soit le conserver en espérant capitaliser sur son regain de forme, soit le racheter pour le revendre à un meilleur prix, profitant de sa saison visible en Bundesliga. Mais cette opération, si elle venait à se concrétiser, relèverait davantage d’un calcul financier que d’un réel choix sportif.
Pour l’instant, Sankt Pauli reste en pole dans ce dossier, mais le flou autour des intentions lensoises alimente les interrogations… d’autant plus que le club Sang et Or a besoin de vendre, comme l’a rappelé récemment Benjamin Parrot, son directeur général et précédemment Joseph Oughourlian.