Le RC Lens version Arnaud Pouille et Franck Haise, époque où le club dépensait sans réellement compter, est bien révolue.

Cet hiver, le club a rééquilibré ses finances en cédant trois de ses principaux actifs : Samba, Danso et Khusanov. Ces ventes, conjuguées aux 7 millions d’euros attendus du transfert imminent de David Pereira Da Costa à Portland, permettent à Joseph Oughourlian de récupérer près de 100 millions d’euros. Ainsi, il ne sera pas contraint d’injecter de nouveaux fonds en juin prochain, d’autant que les économies sur la masse salariale sont significatives — Brice Samba percevait 300 000 € par mois, tandis que Danso touchait environ 180 000 €.

Cependant, ces départs ont affaibli sportivement le club, qui tente désormais un pari audacieux : miser sur des jeunes recrues issues de championnats secondaires, avec l’espoir qu’elles deviennent des pépites convoitées par l’Europe. La stratégie vise à rééditer le succès obtenu avec Khusanov, en recrutant à moindre coût des joueurs comme Celik, Bulatovic, Agbonifo et Jourdren.

Cette transition représente un défi majeur pour le RC Lens. Dans une Ligue 1 où le fossé entre les clubs fortunés et les autres ne cesse de se creuser, il faudra attendre les prochains résultats pour savoir si ce pari audacieux sera couronné de succès ou s’il précipitera le club dans une situation délicate.