Plusieurs clubs de Ligue 1 en danger, le RC Lens a peut-être sauvé les meubles

DAZN va devoir payer fin février

DAZN n’a payé que la moitié de sa quatrième échéance, soit environ 35 millions d’euros bruts. Le groupe britannique justifie cette action par l’inefficacité de la lutte contre le piratage et le manque de coopération de certains clubs pour valoriser le “produit Ligue 1”.

“L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ne travaille pas les week-ends.” disait il y a quelques jours avec ironie Brice Daumin, PDG de DAZN France. “En Angleterre, on est capable de bloquer 10.000 liens en deux jours, en Italie, c’est 18.000. Et l’Arcom, c’est 5 000 par an.”

DAZN devrait être contrainte, par voie de justice, au plus tard à la fin du mois, de libérer les 56,9 millions d’euros mis pour l’instant sous séquestre. Le rendu de l’ordonnance est prévu le 28 février prochain. Mais certains clubs (Montpellier HSC, Le Havre AC, l’OL, le Stade de Reims, le Stade Brestois, le FC Nantes, le SCO Angers, pour ne citer que ceux-là) connaissent de réelles difficultés et ne pourront pas attendre la fin du mois pour toucher leur quote part.
Selon les informations de l’Equipe, la LFP va devoir puiser dans son fonds de réserve ( qui serait de 100M€) pour avancer l’argent aux clubs, notamment ceux en difficulté, en attendant le règlement de DAZN.

Heureusement, grâce à ses importantes ventes hivernales, le RC Lens parvient à limiter les dégâts et peut aborder la fin de saison avec une relative sérénité. Cette crise met en évidence la forte dépendance des clubs aux droits TV et interroge la pérennité du modèle économique du football français, ainsi que la véritable compétence du directoire de la LFP.