En février 2020, lorsque Le RC Lens a décidé de se séparer de Philippe Montanier, les dirigeants ont fait le choix de miser sur Franck Haise, en poste avec la réserve du club.
Certains, à l’époque, ont jugé que le choix fait par la direction lensoise manquait d’ambition, se référant aux choix de nombreux clubs de Ligue 1 de faire appel à la main d’oeuvre étrangère pour franchir un palier.
Presque 2 ans plus tard, il s’avère que le choix qui consistait à faire confiance au coach de la réserve s’est avéré payant. Cet été, Lens a même annoncé que le contrat de Franck Haise avait été prolongé d’une saison, soit jusqu’en 2023.
Interrogé par So Foot, Philippe Hinschberger le nouvel entraîneur d’Amiens ne comprend pas pourquoi de trop nombreux dirigeants Français font appel à des coachs étrangers qui n’ont rien prouvé alors que des coachs connus de Ligue 1 sont prêts à entraîner en Ligue 2 :
« Des gars comme Stéphane Moulin, Thierry Laurey ou Philippe Montanier qui connaît le foot international, c’est prestigieux. Et puis, ces clubs comme Toulouse, Auxerre, Caen, Amiens… Ce sont des gros clubs, taillés pour la Ligue 1. Les coachs ont besoin de travailler et en Ligue 1, il y a une propension à prendre des entraîneurs étrangers assez catastrophiques parce que c’est loin de marcher à chaque fois. Donc le jeu des chaises musicales est interrompu, des gens sortent du manège et redescendent dans les divisions inférieurs. Un type comme Thierry Laurey, qui a fait remonter Strasbourg puis l’a maintenu pendant cinq ans avec une coupe de la Ligue, je ne sais pas ce qu’il pouvait donner de plus comme preuves. Et après, on va prendre des entraîneurs étrangers qui n’ont rien prouvé… Bon, c’est comme ça. »
Alors oui, les grincheux diront que le choix d’installer Franck Haise était surtout dicté par des raisons économiques, mais qui aujourd’hui oserait remettre en cause les qualités de cet homme qui a été capable d’élever ainsi le niveau de jeu de l’équipe au point d’en faire un des épouvantails de la Ligue 1 ?
