Dans la feuille de route qu’avait remis Joseph Oughourlian à Will Still, il y avait l’idée de décrocher, à minima, une place européenne chaque saison.

Chacun conviendra que pour afficher de telles ambitions, il faut disposer de secteurs défensif et offensif de qualité. C’est le cas pour la défense, qui ne s’est encore incliné que sur un penalty lors du Derby (le second but lillois, contre une défense parti à l’abordage, est anecdotique) Mais au niveau de l’attaque, depuis le début de la saison, le RC Lens montre d’énormes faiblesses, et c’est peu de le dire.
Il est inconcevable qu’un club de Ligue 1 qui prétend jouer l’Europe soit la 15ème attaque de Ligue 1. De plus, seuls quatre buts ont été inscrits par des attaquants. Saïd lors de la première journée à Angers, Nzola lors de la cinquième à Rennes et lors de la 7ème à Strasbourg et enfin Labeau-Lascary, lors de la huitième à Saint-Etienne. C’est le pire ratio des attaquants des clubs du top 10 de Ligue 1 après 9 journées de championnat.

Will Still n’est certes pas aidé par les blessures. On ne reverra pas Martin Satriano, Wesley Saïd est de nouveau confronté à une blessure récurrente. Pour les valides, Florian Sotoca a avoué lui-même ne pas être un finisseur. Il reste le jeune Remy Labeau-Lascary, encore en apprentissage, et M’Bala Zola, très intéressant dos au but, mais qui à lui seul ne révolutionnera pas l’attaque Sang et Or.

Si le RC Lens a toujours pour objectif de décrocher une place européenne, le recrutement hivernal devra impérativement être centré sur la recherche d’un attaquant de pointe, surtout si Will Still veut continuer à jouer avec deux attaquants de pointe.