Mercato RC Lens : Le manque d’intuition des dirigeants de l’époque

A quelques semaines du mercato estival, il y a comme ça des histoires qu’on aime se raconter. Alors que le flair de la team Ghisolfi est actuellement salué par le monde du football, les décisions des responsables du recrutement lensois n’ont pas toujours étaient très efficientes.

C’est le site généraliste, score.fr, qui est revenu hier sur cette douloureuse affaire, que nous avions enterré au fond de nos mémoires, et qui nous a donné l’idée d’ouvrir à nouveau le dossier. En 2007, Joachim Marx, recruteur pour le RC Lens, alerte Gervais Martel sur le cas Robert Lewandowski, joueur de D3 polonaise au Znicz Pruszkow, âgé de 19 ans, qui rêvait à l’époque de jouer en France, là où nombre de ses compatriotes avaient brillé. Notre Gervais national a donc envoyé ses émissaires le superviser.
Mais ils reviennent avec un niet, la somme de 4 millions d’euros demandée étant jugée excessive pour un joueur au si faible potentiel.

« Ils n’avaient pas été trop chauds. Ils voulaient des joueurs confirmés pour retrouver la Ligue des champions. Alors un attaquant de troisième division en Pologne et jeune… » a avoué un peu plus tard Joachim Marx.

A la place de Lewandowski, le RC Lens fera signé Kanga Akalé pour 4,5 millions d’euros, celui qui inscrivait un but par trimestre quand le polonais en marquait 10 par mois. Le nom du serial-buteur bavarois a continué d’être évoqué durant une ou deux saisons, alors qu’il empilait les buts.

En 2009, Joachim Marx revient à la charge en rapportant aux dirigeants lensois que le manager de Lewandowski accepterait toujours de voir son poulain signer à Lens pour 4.5 millions d’euros. Mais Gervais Martel ne dispose plus du financement pour une telle opération et c’est finalement à Dortmund que le buteur polonais signera pour le même montant.

On connaît la suite, Lewandowski en 2022 est toujours considéré comme un des meilleurs buteurs du monde. Sa venue à Lens aurait certainement éviter une descente en Ligue 2 en 2008, ou celle de 2011. Sa revente aurait peut être permis à Gervais Martel de ne jamais croiser le chemin de Mammadov en 2013 … Bref, l’histoire du club aurait pu être réécrite et à ce jour, il y aurait plein de petits lensois qui porteraient le prénom de Robert …