Lorsque Will Still a annoncé dimanche la composition de son équipe titulaire, de nombreuses voix se sont élevées. Comment pouvait-il aligner Fulgini et Sotoca, en difficulté depuis plusieurs matchs, au sein du trio offensif ?
Pendant ce temps, d’autres options en attaque, comme Koyalipou, Agbonifo et Saïd, sont restées sur le banc, les deux derniers n’entrant en jeu qu’en toute fin de rencontre.
Koyalipou payait-il sa prestation décevante à Nice ? Interrogé à ce sujet, le coach a expliqué que son attaquant avait “besoin d’espace, d’étendre ses jambes et d’être dans la surface au bon moment.” Une façon de sous-entendre que ce type de joueur n’est pas adapté aux matchs face à des blocs bas, un scénario pourtant récurrent lorsque le RC Lens affronte des équipes de la deuxième moitié du classement.
“Il y a des choix à faire et je les assume”, a déjà rappelé Will Still à plusieurs reprises lorsqu’on l’interrogeait sur ses compositions. Pourtant, son choix offensif contre Strasbourg soulève des interrogations, tant le duo Fulgini-Sotoca a affiché ses limites.
Entré en fin de match, Agbonifo a montré plus d’envie et de percussion, même s’il est impliqué dans le deuxième but strasbourgeois. Devait-il vraiment se retrouver en presque position de dernier défenseur sur cette action ? Certainement pas. Le ballon n’aurait d’ailleurs jamais dû revenir vers lui alors qu’il ne restait que quelques secondes à jouer.
Bien sûr, il est toujours plus facile de critiquer après coup les décisions des entraîneurs. Mais au moment du recrutement, ne savait-on pas déjà que le profil de Koyalipou ne correspondait pas au schéma tactique mis en place par le staff ?
À Nantes, Will Still n’aura plus vraiment le choix : Sotoca et Fulgini devraient cette fois céder leur place dans le onze de départ du RC Lens.