Tandis que Gift Orban, l’attaquant belge de la Gantoise, va s’engager pour 4 ans et demi avec l’Olympique Lyonnais, nous nous posions hier la question de savoir si le RC Lens n’aurait pas dû insister sur cette piste, plutôt que de dépenser 35 millions pour recruter Elye Wahi.
Personne ne sait pourquoi le board lensois a lâché l’affaire alors que le profil de Gift Orban avait été repéré dès le mois de mai. Le journal l’Equipe apporte aujourd’hui quelques réponses qui pourraient expliquer la volte-face de la direction.
Stefan Smet, le journaliste belge, interrogé par le quotidien sportif, donne son avis, sur celui qui était présenté comme un phénomène : “Durant ses premiers mois à La Gantoise, il a vraiment été phénoménal. De février à mai, le nombre de buts qu’il a marqués (20 en 22 matches) était vraiment d’un niveau exceptionnel.”
Sa deuxième saison à La Gantoise s’est avérée toutefois plus compliquée, même s’il a déjà scoré à douze reprises en trente matches. Orban n’était plus titulaire indiscutable dans l’équipe belge.
Le 5 novembre après la victoire à Charleroi (3-1), où il avait marqué son premier but après trois mois de disette, l’attaquant avait fait part de sa frustration devant les médias d’être trop souvent sur le banc.
“Si vous ne marquez pas, c’est plus difficile”, confiait-il, “vous avalez les critiques, vous n’obtenez pratiquement pas de minutes de jeu et vous n’avez pratiquement pas le droit de commencer un match. C’est difficile. (…) Je ne suis pas un joueur qui prend confiance quand il entre. Je suis un joueur qui débute et qui doit pouvoir s’améliorer durant un match.
Un club ou un entraîneur ne peuvent pas briser ma carrière. Je vais continuer à travailler. Si ça ne marche pas ici, ça marchera ailleurs.”
Avec une telle philosophie, il ne fait nul doute que cela n’aurait pas matché avec Franck Haise.
Le profil d’Orban, qui était aussi sur les tablettes de l’OM et de Lille, en plus de Lens, en juillet dernier, a donc séduit les recruteurs lyonnais qui n’ont déboursé que 13 millions pour l’attirer dans le Rhône.
L’avenir nous dira si les clubs suscités ont eu raison de ranger le dossier au placard des oubliettes.