Il y a des lignes rouge qu’il ne faut pas franchir et certains supporters niçois les ont franchies hier soir à l’Allianz Riviera dans le match en retard qui les opposaient à l’ASSE pour le compte de la 36ème journée de Ligue 1.
En battant les Verts sur le score de 4-2, les niçois ont certainement accroché hier une place européenne et peut être même la Ligue des Champions. Mais dans les tribunes, c’est un tout autre spectacle qui nous a été offert.
Toujours frustrés par leur défaite face à Nantes en finale de la Coupe de France, des individus, que l’on ne peut pas qualifier de supporters, ont entamé des chants à la mémoire d’Emiliano Sala, l’attaquant Canari, disparu tragiquement en mer en janvier 2019.
Le kop niçois a détourné les paroles du chant d’hommage d’origine « C’est un Argentin, qui ne lâche rien, Emiliano Sala, Emiliano Sala » en « C’est un Argentin, qui ne nage pas bien, Emiliano sous l’eau, Emiliano sous l’eau ». Christophe Galtier a réagi : « Le club ne reconnaît en rien ses valeurs ni celles de l’ensemble de la famille rouge et noir dans cette provocation impensable et abjecte d’une minorité de ses supporters.
Au nom de mon vestiaire, de mon staff technique, de mon staff médical, des joueurs, on tient à présenter nos excuses à la famille d’Emiliano Sala et au FC Nantes.
On ne peut pas entendre ça dans un stade. Si c’est pour insulter des morts, qu’ils restent chez eux ! Si c’est pour balancer des bouteilles, qu’ils restent chez eux ! On gagnera sans ces personnes-là. » (Source l’Equipe)
Antoine Kombouaré, mis au courant, a eu les mots justes : « La connerie humaine n’a pas de limite, je suis scandalisé, ces gens là n’ont rien à faire dans des stades. II faudrait les bannir, c’est honteux. Je savais que les supporters pouvaient être violents et cons, mais là, c’est des ânes. »
Nous sommes entrés dans une ère où on exclu des stades des supporters pour un craquage de fumigène mais où on ferme les yeux sur de tels agissements… Nice méritera certainement sa place en Coupe d’Europe, mais pas ses supporters …
