Interrogé pour la chaine YouTube de la Ligue 1 par Swann Borsellino, Will Still est revenu sur la période délicate du mercato hivernal du RC Lens, non sans une certaine amertume.

Le coach lensois ne s’attendait certainement pas à traverser autant de difficultés pour sa première saison. Will Still a dû composer avec une avalanche de blessures, de nombreuses suspensions, et un mercato hivernal qui a profondément transformé son effectif, désormais en cruel déficit de talents.

“Avant l’ouverture du mercato, on s’était dit on ne vendra pas Kevin Danso et Kodir Khusanov, mais à force d’offres et de situation financière du club, tu en viens à des situations où le club n’a pas trop le choix.” regrette t-il, avant de poursuivre :
“Et l’on te dit, Will, on n’a pas le choix, ce n’est pas négociable, on ne peut pas se permettre de ne pas le faire. Et l’on te dit, on remplace par de jeunes profils et des potentiels qui sont prêts à jouer si besoin, mais qui n’ont pas forcément le même calibre ou le même niveau que ceux à remplacer.”

Will Still sait qu’il n’a pas droit au chapitre, qu’il doit subir, qu’il ne “contrôle rien” comme il aime à le dire. “Je n’ai pas le choix, ce n’est pas forcément ce qui était attendu ou ce qui était promis, parce qu’il y a des choses qui sont promises et qui ne sont pas là, ce n’est pas que je m’en fous, mais c’est que je ne peux pas le contrôler.”

Pour autant, il ne souhaite pas entrer en conflit avec sa direction et fera au mieux avec le groupe à sa disposition : “Si je perds mon énergie à discuter avec le directeur général ou le directeur sportif, je perds mon temps. Il y a bon groupe avec de bons joueurs, même s’il est différent de ce qu’on attendait”

Cette interview a été réalisée juste avant le déplacement à Nice. On peut aisément imaginer que l’amertume a depuis gagné en intensité.