Samedi à 19h, le RC Lens accueillera Le Havre dans une atmosphère pesante, tandis que plus de 1 000 supporters havrais feront le déplacement, parmi ceux qui croient toujours au maintien de leur équipe.
Dimanche dernier, le HAC a subi une lourde défaite à domicile face à Toulouse (1-4), s’enfonçant un peu plus dans la zone rouge. Actuellement 17e avec 17 points, le club normand accuse deux longueurs de retard sur l’AS Saint-Étienne (barragiste) et cinq sur le Stade de Reims, premier non relégable. Face à cette situation critique, les supporters havrais ont exprimé leur colère en scandant des « Digard démission » au stade Océane.
Un traitement jugé injuste par Mathieu Bodmer, le directeur sportif du Havre, qui a pris la défense de son entraîneur. Pour autant, il attend un sursaut d’orgueil samedi à Bollaert, afin de mesurer le degré d’investissement des Ciel et Marine. « Je me suis demandé ce que je faisais là, si je ne m’étais pas trompé de club. » a pesté Bodmer, « On a attendu un retour en Ligue 1. On est à la lutte pour le maintien et tout un stade se retourne contre l’entraîneur, c’est la première fois que je vois ça ! »
Avant d’affronter Saint-Étienne, concurrent direct pour le maintien, Le Havre doit impérativement obtenir un résultat à Bollaert pour stopper l’hémorragie et calmer les tensions internes.
Mais la crise ne se limite pas au camp havrais. Le RC Lens, englué dans une spirale négative, doit impérativement se relancer pour éviter une chute au classement et rassurer des supporters, qui, cette fois-ci ne pardonneront pas un nouveau faux pas. Un match qui sent la tension extrème de part et d’autre. Si le HAC joue sa survie en Ligue 1, les Sang et Or, en plein doute, cherchent un électrochoc pour ne pas sombrer définitivement.
Quand deux équipes jouent avec la peur au ventre, le spectacle est rarement au rendez-vous. Mais peu importe la manière : un simple 1-0 pour le RC Lens suffirait déjà à repousser l’angoisse grandissante d’une fin de saison que certains redoutent déjà.