Le RC Lens va devoir viser juste la saison prochaine

On le sait, pour les clubs promus en Ligue 1, la première saison n’est pas la plus difficile. L’histoire a montré à plusieurs reprises que les saisons 2 et 3 sont souvent les plus compliquées pour les clubs qui accèdent à l’élite.

Les raisons sont multiples. L’enthousiasme de la première saison a laissé place à une certaine forme de routine et de lassitude et surtout, les clubs sont souvent dépouillés de leurs meilleurs éléments.

Le RC Lens ne devra pas tombé dans cet écueil d’autant qu’un autre danger pointe le bout de son nez à l’horizon de la saison 2022-2023. La LFP songe sérieusement à réduire le nombre de clubs en Ligue 1 à 18.

Ce serpent de mer reprend de la vigueur avec les difficultés financières rencontrées par la majorité des clubs à cause de la crise sanitaire, du flop Mediapro et des droits télés qui vont baisser les prochaines saisons. Le gâteau devenant moins épais, il vaut mieux être moins nombreux à se le partager …
Certains présidents de clubs, participant à la réunion de la LFP du 21 avril, envisagent même une réduction à 16 clubs. Après l’idée saugrenue de la Super Ligue d’Europe, en voici une tout autant dangereuse : la super Ligue 1…

A partir du moment où le président de la LFP, Vincent Labrune, approuve l’idée d’une réduction, on va y aller, reste à savoir quand.

Le RC Lens devra donc serrer les fesses durant les saisons 2 et 3, en essayant de garder le plus grand nombre de joueurs, pour cette fois-ci s’installer durablement en Ligue 1.

En novembre dernier, quand l’idée avait commencé à circuler, Gervais Martel avait exprimé son désaccord sur la chaîne l’Equipe :

« Je suis contre. C’est un sujet qui permettrait de faire gagner plus d’argent à nos clubs car il y aurait 2 équipes de moins. Cela fait environ 20, 25 millions par club que je divise par les 18 qui restent, cela fait 2 à 3 millions de gagné. Il faut qu’on m’explique pourquoi en jouant à 18 cela pourrait améliorer notre niveau de football.En revanant à 18, il faudra faire une descente, 3 barrages ? Cela devient une Ligue fermée. Il n’y a qu’en France qu’on essaye d’inventer des choses qui n’existent nulle part. Hormis l’Allemagne, en Espagne, en Italie, en Espagne, ça se joue à 20 et ça se passe très bien. »