En s’imposant 2-1 dimanche après-midi sur la pelouse du Groupama Stadium, le RC Lens n’a pas seulement pris trois points importants pour conserver sa huitième place. Il a, peut-être, scellé le sort de l’Olympique Lyonnais, au bord du gouffre sportif et financier. Si la rétrogradation administrative n’est pas encore actée, elle semble aujourd’hui bien plus qu’un simple scénario catastrophe.
Dominateurs mais d’une inefficacité chronique, les Lyonnais se sont inclinés sur deux des rares occasions du RC Lens. Anass Zaroury, d’une frappe somptueuse de plus de 25 mètres en lucarne, a fait exploser de joie Will Still et plongé tout un club dans le doute. Car cette défaite face à Lens hypothèque presque définitivement les chances de qualification en Ligue des champions pour l’OL – une non-participation qui pourrait coûter bien plus cher qu’un simple échec sportif.
En coulisses, c’est l’omerta. Aucun dirigeant n’a pris la parole après la rencontre, comme si le club se préparait en silence à affronter une tempête encore plus dévastatrice. Depuis plusieurs mois déjà, l’ombre d’une relégation administrative plane sur le club, en raison des comptes désespérément dans le rouge et de la décision de la DNCG attendue le 15 novembre. Sans les revenus européens, l’équation devient insoluble.
La pression s’intensifie sur John Textor, plus isolé que jamais. Le « cowboy » américain, autrefois si arrogant, semble désormais dépassé par l’ampleur de la crise. Les créanciers s’impatientent, les instances surveillent, les supporters grondent. À Lyon, le rêve américain tourne au cauchemar.
Le RC Lens, lui, n’a fait qu’enfoncer un peu plus une porte déjà bien ouverte. Mais ce succès pourrait bien rester dans les mémoires comme celui qui a précipité la chute d’un géant.
Lyon, souviens toi du 4 mai 2002 ! Le Karma.