Le RC Lens à la croisée des chemins

Le RC lens au bord de la crise ?

La saison 2022-2023 semble désormais bien loin, mais les défis actuels laissent planer une ombre sur l’avenir du RC Lens. Entre des résultats en demi-teinte, le départ à mi-saison du capitaine Brice Samba, l’épisode de la fausse arrivée de Pau Lopez et les rumeurs persistantes de départs de cadres comme Khusanov et Danso, le tableau est loin d’être rassurant.

Les éliminations précoces en Coupes d’Europe et de France, combinées à une 7ème place fragile en Ligue 1, n’incitent guère à l’optimisme, et le serrage de vis imposé par Joseph Oughourlian, président et actionnaire principal du club, ne rendent pas très visibles les ambitions réelles du club.
L’homme d’affaire a déjà injecté 80 M€ dans le club, mais son épouse a dit stop ! Les droits télé étant réduits à une portion congrue, selon Joël Domenighetti de l’Equipe, le boss lensois se serait adjoint les services d’un conseiller spécial turc d’origine arménienne qui passe régulièrement à La Gaillette pour auditer les équipes. Bonjour l’ambiance …

Le mercato estival n’a pas répondu aux attentes. Les transferts avortés de Danso et El Aynaoui, ajoutés aux difficultés des nouvelles recrues à s’imposer, soulèvent des questions sur les performances de la cellule de recrutement. Sidi Bane ne joue pas, Sarr joue peu, tout comme Ojediran. Nzola marque peu, Zaroury déçoit régulièrement … Ces dysfonctionnements alimentent les doutes. Pourtant, Diégo Lopez, nommé directeur sportif, aurait toujours le soutien total du président, ce qui crisperait en interne.
Dans ce contexte difficile, Will Still tente de tirer le meilleur de son effectif. Faute de joueurs d’envergure, il a essayé d’adapter son système de jeu, mais les résultats ne suivent pas, comme en témoigne la récente défaite contre une équipe toulousaine pourtant à la peine.

Pour beaucoup, le RC Lens est désormais à sa place dans le ventre mou du classement. Mais entre ce ventre mou et la zone rouge, il n’y a qu’un maigre écart de huit points… Une victoire dimanche au Havre pourrait momentanément calmer les esprits et repousser ce sentiment de crise latente.