Le football a parfois une mémoire plus longue qu’on ne le croit. Brice Samba, longtemps présenté comme l’un des gardiens les plus prometteurs du pays, vient d’en faire l’amère expérience.
Le sélectionneur Didier Deschamps a tranché : Lucas Chevalier est devenu le nouveau numéro 2 en Équipe de France, derrière l’intouchable Mike Maignan, qui a pourtant montré certaines limites hier soir face à l’Espagne. Samba, lui, descend d’un cran, relégué au rang de numéro 3.
Un déclassement qui résonne comme un retour de manivelle, quelques mois après un choix de carrière qui continue de faire grincer des dents du côté du RC Lens. Car en quittant l’Artois en plein hiver, alors qu’il portait le brassard de capitaine et incarnait les ambitions du club, Brice Samba a planté un coup de couteau dans le dos d’un vestiaire qu’il avait contribué à bâtir. Un départ au Stade Rennais perçu comme motivé avant tout par l’aspect financier, et dont les résultats sportifs n’ont, eux, jamais justifié l’urgence.
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : à Lens, Samba avait maintenu une certaine solidité défensive (14 buts encaissés en 15 matches, 7 clean sheets). À Rennes, c’est une tout autre histoire : 27 buts concédés en 17 rencontres, seulement 5 clean sheets et une impression globale d’irrégularité. À cela s’ajoutent des échos peu flatteurs en interne, soulignant un joueur en perte d’influence et de confiance.
Pendant ce temps, Lucas Chevalier a brillé avec constance à Lille, et profite logiquement de l’opportunité pour s’installer comme la doublure de Maignan. Travailleur, discret et performant, le jeune Dogue incarne tout ce que Deschamps apprécie.
Pour Samba, cette rétrogradation est peut-être plus qu’un simple revers sportif : c’est le prix à payer pour avoir tourné le dos trop vite à un club qui l’avait hissé au sommet. Et le destin, souvent, sait rappeler ceux qui l’oublient.
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