Hier soir, lors de la rencontre de Ligue des Champions entre le FC Séville et le RC Lens, Facundo Medina a fait passer des frissons dans le dos des supporters lensois.
Pas très précis, souvent à la limite et dépassé, il a compensé par une agressivité, certes naturelle, mais qui a failli le conduire à une expulsion. De nombreux observateurs ont relevé hier le fait qu’Ocampos n’aurait pas dû terminer la rencontre. Mais en toute objectivité, Medina a également frôlé la correctionnelle.
L’argentin a connu deux périodes distinctes, autant il s’est montré fébrile, en retard en première, autant il a su hausser son niveau ensuite en s’imposant souvent dans sa zone où les Sévillans ont alors rarement brillé.
Dans un portrait publié il y a un mois par Prime Vidéo, Facundo Medina avait parlé de son agressivité naturelle : “Il ne faut pas confondre l’agressivité avec l’envie de faire mal. C’est un raccourci de penser cela. Quand il y a beaucoup de pression et de tension, il faut être malin.” Force est de constater que Fac n’a jamais blessé personne, mais il est malheureusement devenu une cible du corps arbitral qui le sanctionne maintenant dès le premier écart. Les joueurs adverses l’ont également bien compris et cherchent systématiquement à le faire sortir de son match.
Joueur incroyable, rugueux, intraitable, il pue la grinta et la générosité au point qu’il est devenu un incontournable du onze lensois. Finir à 10 à cause d’un dérapage de l’Argentin, il ne fait aucun doute que cela ne va pas tarder à se produire si il ne canalise pas un peu plus son agressivité.
À ce niveau-là, le staff a sa part de responsabilité, même si on peut imaginer que faire jouer Medina contre nature serait contre productif.