Le quotidien Sud Ouest fait aujourd’hui la part belle à un ancien lensois, un de ces personnages emblématiques qui ont marqué l’histoire du club.
Didier Sénac, qui a passé 10 ans à Lens comme joueur avant de rejoindre Bordeaux, et qui est revenu en Artois pour être l’adjoint de trois entraîneurs différents, n’a pas été conservé cet été par le board lensois alors qu’il était en poste depuis de nombreuses années dans la cellule recrutement.
Il narre, entre autres histoires passionnantes, son passage épique de Lens à Bordeaux en 1987 : “Cela commence en fin d’année 86. En voiture, un mec me fait un refus de priorité. Je m’arréte à une station essence, il se met derrière moi, il sort, on échange des coups. Ensuite, trois ou quatre jours après, je suis avec mon épouse et un couple d’amis dans un restaurant pour la soirée du Nouvel An. A côté de nous, il y a une table avec une quinzaine de personnes. Et ça commence avec des “Sénac t’es trop payé” etc et ça part en live aussi. Et le lendemain, je suis de nouveau en voiture avec mon fils. Un type se met devant moi, me bloque le passage, et me dit “hier tu t’es battu avec mon neveu, tu vas voir ! Sors de ta voiture !” Donc je sors, nouvelle altercation. Je suis convoqué au commissariat, je n’y vais pas, donc je suis jugé par défaut et je prends un an ferme. Ils me mettent à la maison d’arrêt de Béthune. J’y passe deux nuits. En appel, cela devient trois mois avec sursis. A ce moment-là, le maire de Lens m’appelle, et me dit “Didier, ça ne se passe pas bien avec les supporters, ils sont venus se plaindre la mairie, ils paniquent un peu.”
On est en septembre 87, j’avais des contacts avec le PSG, l’OM et Bordeaux, qui propose un prêt avec option. Et Lens a accepté.”
Depuis le temps, le natif de Saint-Denis s’est assagi et il est à la recherche d’une reconversion du côté de Bordeaux.