Anass Zaroury avait débuté en fanfare, une passe décisive pour son premier match avec le RC Lens, et avec elle, un cortège d’attentes. Puis, plus rien. Huit mois de silence, de frustration, avant un éclair à Brest il y a quinze jours avec une nouvelle passe décisive. Et hier, soudainement, ce geste.
Un bijou. Un coup de pied venu d’ailleurs, que seuls ses coéquipiers avaient peut-être anticipé. « Anass, il en claque plein comme ça à l’entraînement », a souri Koyalipou, son complice du soir.
Sauf que cette fois, c’était en match. Et ça a fait mouche.
Bien mieux que sa tentative précédente, où un pigeon du Groupama Stadium a été diagnostiqué en mort cérébrale. Alors que les supporters Sang et Or avaient levé le tabou en parlant de flop de recrutement, que l’on ne savait toujours pas à quel poste il pouvait réellement exprimé son potentiel, l’international marocain a réglé le problème hier en offrant les trois points au RC Lens. Un moment de grâce dans un match cadenassé, dominé par Lyon. Un instant inattendu, libérateur.
Un déclic ? Peut-être. Un tournant dans sa saison ? Pas selon lui. « Oui, je suis en confiance. Sinon, je ne tente pas. Je suis content de ma première saison » a-t-il expliqué, lucide, tranquille.
Certes, mais maintenant Anass, plus question de décevoir, il faut que ce but, au delà de l’exploit d’hier soir, devienne un véritable déclic pour les deux derniers matchs, et surtout pour la saison à venir.