RC Lens : Les honneurs pour Franck Haise

Nous attendions avec une grande impatience que France Football mette enfin à l’honneur l’entraîneur du RC Lens, le promu surprise du football européen.

C’est chose faite aujourd’hui où Franck Haise se voit gratifier d’une double page dans la bible du football français.

L’hebdomadaire rappelle tout d’abord le parcours du coach :

Avant d’être prolongé deux ans l’été dernier, Franck Haise n’a eu que deux expériences de deux matches à ce niveau. La première à Lorient, saison 2016-17. Sylvain Ripoll débarqué, son adjoint dirigea un seizième de Coupe de la Ligue à Rennes (2-3), puis une rencontre de L1 face à Montpellier (2-2), avant que Bernard Casoni n’arrive, sans succès puisque les Merlus descendront. Tout l’inverse à Lens, trois saisons plus tard, après le limogeage de Philippe Montanier, le 25 février 2020, alors que l’équipe piétinait sur la route du retour en L1.
Coup de bol pour Haise : après deux victoires (PFC, puis Orléans), le Covid-19 figeait le classement. Lens en L1! Et Haise avec.

Bienveillant, travailleur, formateur, nombreux sont ceux qui louent les qualités de Franck Haise :

Francis Gillot (Son examinateur pour le diplôme d’entraîneur) :
Il ne panique pas pour un oui ou un non. Pourtant, il a beaucoup de boulot entre son club et ici. Mais tout s’est toujours très bien passé, le rendu de son travail a toujours été bien fait. Il maîtrise. C ‘est ce que j’ai ressenti et ce qu’il a montré quand il a pris Lens. Il connait son travail, je ne suis pas surpris de sa réussite. A Lens, il savait où il allait et a bien recruté par rapport à son système de jeu système.
On n’entraîne plus comme on entraînait il y a dix ans. Il arrive à prendre du recul par rapport à son métier. C’est vraiment un mec bien qui ne se prend pas la tête. Quand on en trouve un comme ça, il ne faut pas le lâcher… Tout le monde avait peur pour lui quand il a pris le poste à Lens, mais moi qui l’ai côtoyé de prés, je ne me faisais pas de souci. Il doit être né sous une bonne étoile, il faut avoir un peu de chance. Qu’il en profite ! Dans ce métier-là, ça va, ça vient…

Marc Deniau (Milieu de terrain à ses côtés du temps du Stade Mayennais, puis son adjoint à l’US Changé) :
Un entraîneur entraînant dans tous les sens du terme. Il avait 34 ans, moi 25-26, et il vous emmenait derrière lui, amenait tout le monde à le suivre sans se poser de questions. A l’époque, ses séances étaient déjà très élaborées. Au Stade Mayennais, on était en difficulté en CFA2, il a su redresser la barre avec de modestes moyens, en transformant tous les joueurs, moi le premier. On était difficile à bouger, son organisation était très pointue.

Patrick Rampillon ( Directeur du centre de formation de Rennes) :
Je cherchais un éducateur formateur dans l’âme. J’ai été séduit dés notre premier entretien sur pas mal de points, sa volonté de saisir l’opportunité d’entrer dans un club pro et son désir de faire progresser les jeunes, un peu comme un Julien Stéphan. Les jeunes, il faut les aimer, les valoriser, ne pas toujours leur dire que c’est bien. Il avait cette capacité à les faire fonctionner ensemble. Ses qualités d’adaptation, sa faculté à faire progresser l’individu et l’équipe font qu’en tant que directeur de la formation à l’époque, je ne peux que louer ses qualités.