Il est certainement trop tôt pour se poser la question, le championnat ne déroulant ce week-end que sa sixième journée.
Mais si l’on met de côté la manne financière que peut représenter l’Europe, avec la nouvelle formule “made in UEFA”, participer à une coupe d’Europe signifie pour la majorité des formations se tirer une balle dans le pied dans leur championnat domestique.
Le RC Lens n’a pas tenu la distance en fin de saison dernière. Cette saison, Brest, défait 3-0 hier soir à Auxerre, est à la totale ramasse et le Losc fait déjà les frais de sa participation à la Ligue des champions.
Plusieurs voix s’élèvent déjà au sujet des cadences infernales imposées par la Coupe d’Europe new look, avec plus de participants, donc plus de matchs. À contrario, les équipes ne disputant pas l’Europe “se font chier” si l’on reprend les propos récents d’Antoine Kombouaré.
Pour résumer, sans un effectif de 30 joueurs de qualité, il est illusoire de penser que l’on peut s’illustrer sur tous les tableaux.
Mais il n’y a pas que l’aspect purement sportif. “À force de mettre des matches chaque jour, il y aura une usure”, craint Jean-Pierre Caillot, président de Reims et du collège de Ligue 1 à la LFP, dans les colonnes de l’Équipe. “On va vers une saturation qui va dévaloriser le football en général, et le football national en particulier.”
Avis partagé par Pierre lescure, président de Canal+ de la grande époque, sceptique sur la capacité de la France à résister à la pression européenne. “La nouvelle Ligue des champions est une menace pour la Ligue 1. La multiplication des matches risque de se faire au détriment de la L1, car on ne peut pas tout manger. Et on ne peut pas tout exposer.”, estime-t-il.