L’histoire entre le RC Lens et Antoine Kombouaré a été celle d’une rencontre qui s’est certainement faite au mauvais moment, durant la douloureuse période Hafiz Mammadov. L’entraîneur Kanak a passé trois saisons sur le banc, de 2013 à 2016, dans un club alors traversé par les crises.
Ouest France fait parler, dans son édition du jour, Gervais Martel, le président de l’époque, qui est revenu sur cette époque trouble qui s’est soldée par la descente au purgatoire de la Ligue 2. L’histoire démarre par une montée en Ligue 1 lors de la première année et l’éclosion de plusieurs jeunes joueurs comme Wylan Cyprien, Benjamin Bourigeaud ou encore Jean-Philippe Gbamin. L’histoire s’est compliquée la saison suivante quand il a fallu jouer à Amiens suite au refus de nos amis lillois de nous prêter leur stade en alternance. Résultat, un descente en Ligue 2 et une troisième saison galère quand Mammadov a failli faire plonger le club, interdit de recrutement, dans un dépôt de bilan.
L’histoire se termine par une grève de l’entraineur qui s’était expliqué à l’époque.
“Je suis droit dans mes bottes, je ne regrette rien. J’ai pris la bonne décision. C’était pour exprimer mon mécontentement auprès de la DNCG (…) et montrer à M. Mammadov et Gervais Martel qu’il fallait qu’ils fassent leur travail pour qu’on soit en Ligue 1. Peu importe que mon message soit bien passé. Beaucoup de gens parlent, moi j’agis. Je suis dans le combat. Bien sûr que les joueurs auraient préféré me voir, mais je pense que tous ou la plupart comprennent l’action que je mène. On a pris du retard partout, mais on ne s’avoue pas vaincu”, avait-t-il alors déclaré à L’Équipe.
Dans son interview à Ouest France, Gervais Martel avoue qu’il était de mèche avec Antoine Kombouaré. “On était de connivence, on espérait faire bouger Mammadov.” lâche le président. Mais cela n’évitera pas la relégation. A l’issue de la troisième saison à Lens, dégouté, le kanak a dit stop alors qu’il était sous contrat jusque 2016.
Des regrets éternels pour Gervais Martel qui pleure toujours son ancien coach :
“Si demain je reprenais un club, ce qui n’est pas le cas, le gars que je vais voir, c’est Antoine. Malgré nos difficultés financières, j’ai vécu avec lui un des meilleurs moments de présidence. Avec Daniel Leclercq, c’est un des meilleurs coachs que j’ai eus.
Ses qualités : J’ai vu un meneur d’hommes, un entraîneur dur, mais cohérent avec son groupe. C’est un homme très loyal. C’est pour cela qu’il était apprécié par les joueurs.”