Alors que le RC Lens semblait promis à une fin de saison morose, sans véritable enjeu, la victoire sur la pelouse brestoise pourrait bien raviver la flamme d’un collectif en manque de souffle à l’approche du sprint final.
Certes, tout n’a pas été parfait — loin de là — mais hier, l’équipe a tenu bon, autant en défense qu’en attaque. Et les scènes de liesse en fin de match témoignent d’un groupe encore soudé, malgré les doutes et les critiques qui planent depuis janvier.
Nous avons aimé :
– La victoire Lensoise, qui fait du bien sur le plan comptable et qui pourrait donner un peu plus d’intérêt à la fin de saison, surtout en cas de victoire le week-end prochain contre l’AJA.
– Goduine Koyalipou, qui vient d’inscrire un nouveau but, le second en trois journées de championnat.
– Malang Sarr, sans conteste le meilleur défenseur Lensois sur la pelouse de Francis Le-Blé.
– La prestation d’ensemble de Neil El Aynaoui, qui s’affirme comme étant le patron et, espérons-le, le futur capitaine du RC Lens la saison prochaine. Son pied n’a pas tremblé au moment de tirer le penalty dans un contexte très hostile.
– L’accolade très chaleureuse à l’issue de la rencontre entre Will Still et Jean-Louis Leca. Ces deux là ont l’air de bien s’entendre.
– Que monsieur Benoît Millot se soit déjugé à la lecture des images sur le penalty qu’il avait accordé aux Brestois en première intention. Qu’il ne se soit pas dégonflé quand il s’est agi de siffler celui des Lensois.
– Le fait qu’aucun joueur du RC Lens n’ait récolté de carton jaune, c’est tellement rare cette saison…
– Le but express de Wesley Saïd après son entrée en jeu. Il a fallu 20 secondes pour trouver le chemin des filets. Le but le plus rapide de sa carrière.
– Ne pas avoir à regretter l’absence de M’Bala Nzola, puni une nouvelle fois pour son manque d’implication à l’entraînement, selon Will Still.
– Penser que le duo Koyalipou-Agbonifo à la pointe de l’attaque pourrait faire des étincelles la saison prochaine.
– Les retrouvailles avec Massadio Haïdara.
Nous n’avons pas aimé :
– Que Florian Sotoca s’ajoute à la longue liste des pensionnaires de l’infirmerie.
– Les tensions et débordements entre supporters Brestois et Lensois. Les incidents avant et après la rencontre.
– L’ouverture du score de Brest, et la passivité de la défense lensoise, spectatrice et non actrice.
– L’entame de match trop attentiste des Sang et Or, qui avaient laissé leur pressing habituel au vestiaire.
– La première période d’Andy Diouf, en mode diesel comme à l’accoutumée. Une prestation d’ensemble sauvée par sa deuxième mi-temps.
– Les imprécisions techniques de part et d’autre. Un beau match de milieu de tableau …
– La double peine pour le Brestois Ndiaye. Il y avait incontestablement penalty pour Lens, mais le bras étant involontaire, l’expulsion est trop sévère.
– La gestion du 2-1, alors qu’il restait une trentaine de minutes de jeu et que Lens était en supériorité numérique. Nous avons eu trop souvent l’impression que Brest jouait à onze.
– De devoir constater que Jérémy Agbonifo n’avait pas encore l’étoffe d’un titulaire. De l’envie, de la percussion, mais trop fréquemment en mode « chien fou ».
– Qu’Anass Zaroury ait baissé le pied en seconde période.
– Le regard dans le vide d’Angelo Fulgini, non entré en jeu, lors du débrief rond central. A-t-il compris qu’il vivait ses derniers moments lensois ?