Le flou persiste autour des droits de diffusion de la Ligue 1 pour la saison prochaine. À l’heure actuelle, personne ne sait vraiment sur quelle plateforme le championnat sera visible. En cause : le bras de fer entre la LFP et son principal diffuseur, DAZN.
La plateforme britannique, qui accuse la Ligue de manquements contractuels et de tromperie, réclame 573 millions d’euros en justice. Un différend lourd de conséquences pour le football français.
Interrogé lors d’un échange avec les supporters organisé par La Voix des Sports, le président du RC Lens, Joseph Oughourlian, a pointé du doigt les responsabilités partagées :
« C’est en partie la faute de DAZN, avec un abonnement lancé à 40 euros pour un produit qui valait 15 euros chez Amazon Prime. Huit matchs sur neuf, même contenu, mais plus du double du prix. »
Mais il n’épargne pas non plus la LFP :
« On savait que ça allait droit dans le mur… Et on leur a même laissé une porte de sortie avant la fin du contrat. Sans ça, ils avaient encore trois saisons à assurer, on aurait eu du poids dans les négociations. »
Pendant ce temps, les discussions se poursuivent entre DAZN, la LFP, leurs avocats et le médiateur désigné par le tribunal de commerce de Paris. Mais l’issue semble incertaine. Selon L’Équipe, beIN Sports, diffuseur d’un seul match par journée, pourrait également demander une révision de sa quote-part.
En parallèle, le streaming illégal explose. Le match OM–Toulouse, diffusé dimanche soir, aurait été suivi par plus de 20 000 spectateurs uniquement sur Telegram, selon plusieurs sources.
Un avenir flou, une perte de contrôle sur les audiences… Le football français est plus que jamais dans l’impasse.