Lui s’en fout royalement mais, depuis qu’il est arrivé dans le championnat de France, Abdul Samed Salis fait tourner chèvre les journalistes sportifs. Certains l’appellent Salis, d’autres Abdul, d’autres encore Samed.
La réalité est la suivante, son prénom est Abdul Samed et son nom Salis. A la suite d’une erreur de retranscription de son passeport au Ghana, beaucoup l’appellent par son nom.
Celui qui a immédiatement fait oublier Cheick Doucouré est un modèle d’intégration. Le journal l’Equipe rapporte ce matin les propos d’Adrien Gaignon, manager de l’académie JMG Côte d’Ivoire : “Il rigole, se chamaille, il met tout le temps de la vie et n’est pas du tout timide. Quand c’est calme, on se demande s’il est malade.”
Pour le journal sportif, Abdul Samed Salis a raconté les coulisses de son arrivée :
“La saison passée, à Clermont cet été, il restait 4-5 matches. On me prévient que Lens est intéressé. Doucouré, c’est mon pote, un peu mon frère (ils ont fréquenté la même académie à Bamako au Mali en 2014). On me dit qu’il allait peut-être partir.
J’ai dit 0K. Je regardais déjà tous les matches de Lens à cause de Douc. J’aimais bien son intensité. C’est un peu mon style. Pour l’instant, les gens me disent que je fais comme lui, je suis content (…) Quand j’ai signé, Douc était encore là, à côté de moi dans le vestiaire. il disait aux gens “Lui, c’est un fou, il aime danser, rigoler, vous allez le kiffer.” Tout le monde a été cool. J’aime la bonne humeur, c’était facile dans ma tête. Le vestiaire est une famille.
Quand Douc est parti, Seko a commencé à me parler. Il me disait à l’entrainement : “Fais ci, fais ca, ca va t’aider, regarde les vidéos.” Il est vraiment gentil, il m’aide à progresser. il m’a dit : “Joue comme tu sais faire, ne te mets pas de pression dans la tête, sois libre.”
Le résultat, on le découvre à chaque match sur les pelouses de Ligue 1 où Abdul Samed est déjà devenu un incontournable.