Même s’il n’a 29 ans et que la Coupe du monde 2026, mais surtout l’Euro 2024, pouvaient encore être des objectifs, Raphaël Varane vient de mettre un violent stop à sa carrière internationale.
Après dix ans passés avec le maillot tricolore, le joueur formé au RC Lens avoue connaître une forme d’usure mentale.
Ces dernières saisons, le défenseur central a connu plusieurs blessures musculaires qui accompagnent un genou droit qui grince. Sa lésion å la cuisse droite fin octobre a failli le priver d’une troisième Coupe du monde avec l’équipe de France. Ses efforts physiques, pour revenir d’abord, puis pour essayer d’être performant, ont aussi beaucoup compté dans son choix.
En larmes en décembre dernier après la défaite face à l’Argentine, il reconnaissait avoir tout donné et se sentait épuisé.
Et le joueur n’est pas sot, il a vu arriver l’impressionnante nouvelle génération (Upamecano, Konaté) et, plutôt que de devenir un remplaçant has been, il préfère jeter les gants alors qu’il est encore au sommet de son art.
La fédération fera certainement le forcing pour le faire changer d’avis, car Varane n’a pas l’âge de la retraite et ne peut normalement pas décider unilatéralement de l’arrêt de sa carrière internationale. Il reste possible que l’ancien lensois, sous la contrainte, soit tenu de revêtir à nouveau le maillot Bleu. Si jamais une crise de résultats s’alliait à quelques blessures, il n’est pas interdit de penser qu’il soit contraint de rechausser les crampons.
On peut également se poser la question de savoir si la décision de Varane aurait été la même si Zinédine Zidane avait pris la place de Didier Deschamps à la tête de l’équipe ?