Personne, et même les observateurs les plus avisés, n’est en mesure d’expliquer pourquoi les Sang et Or ont sombré de la sorte sur leurs quatre premiers matchs de championnat, alors qu’ils étaient quasiment intouchables en mai dernier.
Beaucoup mettent cette reculade sur le fait que le club a perdu les deux hommes en grande partie responsables des succès de l’an dernier, Seko Fofana et Loïs Openda. Franck Haise a tendance à penser que ses hommes n’ont pas encore fait le deuil de la dernière saison et se regardent peut-être un peu trop le nombril.
Pourtant, tout n’est pas à jeter. Hormis l’inexplicable défaite à Brest, mais qui peut s’expliquer par l’arbitrage défaillant, les Sang et Or ont rendu une copie intéressante face à Rennes. Le problème vient surtout des déculottées reçues à Paris et Monaco, où la défense a explosé.
Gradit, Danso et Medina sont-ils pour autant responsables ? Certainement non, le problème viendrait avant tout de la faiblesse du milieu de terrain, qui ne joue pas son rôle de premier rempart et qui laisse toute latitude aux attaquants adverses de construire leurs attaques face à une défense qui n’avait pas pour habitude de se retrouver en première ligne.
Stijn Spiering et Salis Abdul Samed ne sont qu’à 50% de leur valeur réelle et Andy Diouf n’est rentré qu’en seconde période face à Monaco. Circonstance aggravante sur le Rocher, Franck Haise avait placé Sotoca au poste de piston droit à la place de Frankowski blessé et Massadio haïdara à gauche à la place de Machado, un choix peu judicieux, les couloirs, les points forts des Lensois, n’ayant pas participé réellement et efficacement à l’animation offensive.
L’arrivée surprise de l’expérimenté Nampalys Mendy, habitué aux joutes rugueuses de Premier League, pourrait à terme permettre à Franck Haise de densifier son milieu et de pallier les éventuelles inconstances de Salis Abdul Samed et Stijn Spierings, qui ont tout intérêt à se réveiller pour ne pas devoir prendre un abonnement au banc. N’oublions pas que le jeune nancéien prometteur, Neil El Aynaoui, entrera dans la rotation du milieu fin septembre et offrira encore plus de solutions au coach.
Le jour où le milieu de terrain sera stabilisé et jouera enfin son rôle, il ne fait nul doute que le RC Lens retrouvera de sa brillance.