Le gamin est capable de tout. Une tête ravageuse qui termine au fond des filets adverses, un ciseau acrobatique qui se termine en but, un tacle glissé impeccable comme sur Draxler samedi au Parc des Princes.
Mais, comme il y a un « mais », et il est de taille, l’argentin est d’une inconstance rare, capable d’enchaîner le meilleur et le pire dans la même mi-temps.
En conférence de presse d’après match, Franck Haise semblait agacé par le comportement de son défenseur, qu’il n’a pourtant pas cité, fidèle à son principe de ne pas pointé du doigt un joueur en particulier :
« II y a eu beaucoup de joueurs qui ont été d’un très bon niveau dans ce match. C’est dommage qu’il n’y ait pas eu de résultat positif car il y a eu cette erreur. Je pense aussi que sur le second but parisien, il a eu d’autres erreurs. » et le coach pensait certainement au duel perdu entre Medina et Marquinhos qui est tranquillement venu planter sa tête dans la zone de l’argentin.
Medina est un défenseur pétri de qualités, mais du haut de ses 21 ans, il n’a certainement pas encore l’expérience et la constance nécessaire pour évoluer à ce niveau. Son dilettantisme, son manque de concentration sur certaines phases de jeu, amènent souvent le danger. Franck Haise a titularisé 21 fois Medina sur 27 apparitions, et nous sommes en droit de nous demander si, au poste, Massadio Haïdara ne propose pas plus de garanties…
Mais alors se pose un autre problème, en positionnant Haïdara défenseur, qui mettre devant lui sur le côté gauche ? Le tout autant inexpérimenté Boura ou Sylla, qui a montré ses limites.
Franck Haise n’a jamais eu le choix et compte tenu de l’effectif, la bonne solution, il ne l’a pas toujours eu. Face à Paris, s’il avait pu disposer de Badé dans l’axe, le coach aurait vraisemblablement titularisé Fortes côté gauche… Voilà certainement pourquoi les recruteurs lensois se sont mis en chasse pour recruter un couleur gauche, digne de ce nom, qui puisse au moins relever le défi du droit, constant et performant.
