Lens à la télé : Quand la LFP se fait hara-kiri

À force de saliver devant le montant des droits télé de la Premier League, le football français avait vendu son âme au diable en s’offrant au groupe Mediapro pour plus d’un milliard d’euros.

Le miroir aux alouettes, car le groupe sino espagnol n’a pas tenu plus de 6 mois et n’a même pas été capable de régler les sommes dues. Canal+, le diffuseur historique, n’avait certes pas digéré l’affront, mais avait néanmoins fait une offre pour la reprise des droits à hauteur de ce qui était en place avant la crise Mediapro. Sur la base du scénario proposé par Canal+ et beIN Sports, la LFP aurait encaissé 600 M€ par an plus bonus.
Deuxième effet kiss cool hier quand la LFP inflige à Canal la double peine en offrant à Amazon 8 matchs de Ligue 1 et 8 matchs de Ligue 2. Il fallait s’y attendre, sauf à accepter sans broncher ce deuxième affront, Maxime Saada, le patron de la chaîne cryptée, a sifflé la fin du match. Canal ne diffusera pas les deux matchs du samedi et dimanche et se retire du foot français jusqu’en 2024.

Le foot français se retrouve une nouvelle fois dans une mouise qui lui retire toute visibilité pour établir le budget des saisons à venir. Canal+ reviendra t-il sur sa décision ? beIN Sports fera t-il un enfant dans le dos à Canal en la jouant solo ? Amazon diffusera t-il la totalité des matchs sur la base d’un montant revalorisé ? Un nouvel acteur entrera t-il en scène pour les 2 matchs têtes de gondole qui étaient réservés par Canal ?

Autant de questions restées sans réponse à cette heure. Les présidents de clubs n’ont pas encore officiellement réagi, mais avant de jeter la pierre à Canal, ce qui ne va pas tarder à être fait, la LFP devrait s’interroger sur sa gestion du dossier. La L1, qui était de moins en moins attractive, le deviendra encore moins avec un acteur, si puissant soit-il, qui n’est présent que sur Internet et non pas sur la TNT ou le satellite.

Supporters lensois, avant de vous abonner pour la saison à venir, chez Pierre, Paul ou Jacques, il est urgent d’attendre, car nous ne sommes pas au bout de nos surprises.