Le ton se durcit entre la direction Lensoise et ses supporters

Les rapports entre la direction du RC Lens et les groupes de supporters de la Marek se sont tendus cette saison, paradoxalement depuis que les supporters ont à nouveau le droit de venir au stade après une saison de disette.

L’envahissement du terrain à la mi-temps du Derby avait été le premier détonateur, les banderoles infamantes exhibées lors du dernier match à Bollaert contre Troyes ont été la goutte qui a fait déborder le vase.

Pour La Voix du Nord, Arnaud Pouille est revenu sur les débordements du Derby :

« Le dernier envahissement de terrain à Bollaert, c’était Brest (19 août 2017). On avait mis des choses en place avec les supporters notamment les ultras : on est au bout du cycle. Avec certaines sections, on ne sait pas si on discute avec les bons interlocuteurs… Il faut changer notre manière de fonctionner, normaliser les choses. Ça fait grincer des dents, ça crée du ressentiment. Ce que vous avez vu vendredi, c’est une conséquence de tout ça. Je ne fais pas d’amalgames, et il ne faut pas en faire de part et d’autre. Mais il faut absolument préserver l’image du club.
Bollaert doit rester un lieu de ferveur positive et joyeuse. Un stade, on doit pouvoir y emmener son gamin tranquillement. On peut me dire tout ce qu’on veut, mais quand 150 mecs rentrent sur le terrain avec des mouvements de foule, ce n’est pas sécurisant. Ils n’ont rien à faire sur le terrain, sinon vous autorisez tout. On est ouvert à la discussion, mais il faut que ça, ce soit compris. C’est pour ça qu’on tape du poing sur la table et qu’on ne lâchera pas. »

Vendredi dernier, face à Troyes, les banderoles qui se sont succédé, ont clairement laissé entendre que la Gaillette était le QG de la Gestapo. Un geste qui tend encore les relations entre direction et groupes de supporters.