Cet ancien dirigeant lensois dans l’œil du cyclone

L’AS Nancy-Lorraine va découvrir pour la toute première fois de son histoire le championnat de National 1 après sa relégation la semaine dernière à l’issue d’une saison catastrophe.

Alors que l’avenir de ce club mythique du championnat n’a jamais été aussi sombre, plusieurs sources annoncent la vente de l’ASNL. Passé par le RC Lens en tant que secrétaire général du club au début de sa carrière, Gauthier Ganaye, le président nancéen, vient d’assurer que le club ne serait pas vendu, malgré des rumeurs de vente de plus en plus insistantes.

Nommé président de l’ASNL en janvier 2021, Gauthier Ganaye occupe en parallèle la même fonction au club d’Ostende, en Belgique, autre formation détenue par le groupe, avec Barnsley, en Angleterre. Une concentration censée créer des synergies entre les équipes, mais qui n’a pour l’instant porté ses fruits ni à Nancy, ni chez ses homologues belge ou anglais. Barnsley a terminé à la dernière place et jouera en troisième division anglaise l’an prochain, tandis qu’Ostende a achevé sa saison à la 12e place.

Certains pointent du doigt la gestion de Gauthier Ganaye. En effet, le président n’est plus venu au stade depuis l’automne dernier et se contente de gérer à distance alors que tout part à vau-l’eau. Président du groupe de supporteurs « ASNL fans connexion », Jean-Michel Gonçalves estime que cette absence de hiérarchie a joué un rôle considérable sur le bilan de la saison : « Personne ne dirige le club, il n’y a pas de meneur au-dessus de l’entraîneur ni au-dessus des salariés, livrés à eux-mêmes. Les décisions sont prises à la dernière minute. Il n’y a personne pour diriger le navire, c’est ce qui a manqué toute la saison. »

En 2017, Gauthier Ganaye avait déclaré au média La Dernière Heure, vouloir diriger les Sang et Or. « Un jour, je dirigerai Lens. Je ne sais pas à quel moment ça se produira dans ma carrière mais je le ferai. Je travaillerai avec des personnes qui ont l’ambition de remettre ce club en Europe. »
Sans vouloir paraître irrévérencieux, on serait tenté de répondre : « Oui, mais le plus tard possible … »