Quand Gervais Martel sort la sulfateuse

Alors que quelques dirigeants du foot français montent au créneau pour tenter de remettre en question la décision de la LFP au sujet de l’arrêt du championnat de Ligue 1 à l’issue de la 28ème journée, d’autres, comme Gervais Martel, défendent leur paroisse.

L’ancien président de Lens (1988-2012 et 2013-2017) s’insurge contre les propos de ceux qui, selon lui, « essayent de réinventer l’eau chaude »

Avec son franc parlé habituel, Gervais Martel, dans les colonnes de la Voix du Nord, fait d’abord référence aux propos de Michel Seydoux, l’ex président lillois qui, pour le même média, envoyait il y a quelques jours un tacle glissé au RC Lens : « Je suis ravi que Lens soit en première division mais il ne l’a pas gagné. Pour moi, tout ce qu’on gagne, c’est une médaille en chocolat. »

Gervais Martel se place sur le plan sanitaire pour défendre la position de la Ligue : « Ce qui est important, c’est la santé des gens. C’est un cas de force majeure qui a entraîné l’arrêt du football. Il fallait bien à un moment donné prendre une décision. Il est normal que Noël Le Graët ait pris une décision. C’est son rôle, c’est lui le patron du football. Si aujourd’hui Michel Seydoux, que je respecte par ailleurs, ou d’autres personnes veulent que ce soit bordel, qu’ils aillent s’occuper de football à l’extérieur de nos frontières. C’est vraiment se foutre de la gueule des gens, du club et des supporters de dire que c’est des médailles en chocolat. C’est manquer de respect sur ce qui a été fait depuis le début de la saison. Ça m’a foutu en boule. » Et tac ! Prends ça Michel 🙂

Concernant la demande d’Amiens pour jouer la Ligue 1 à 22 clubs, l’ex président lensois n’y voyait aucun inconvénient : « Si on m’avait posé la question de jouer à 22, ça ne me gênait pas. Avec une Coupe de la Ligue qui n’existe plus, qu’est-ce que ça coûtait ? Je ne suis pas choqué par la demande d’Amiens. »

Gervais Martel termine son show en taclant son copain de 30 ans, Jean Michel Aulas, qui veut remettre en cause les décisions de la LFP pour des histoires de gros sous : « Si à chaque fois qu’on a un problème personnel il faut écrire aux sénateurs… Après, Aulas, il a toujours été comme ça. Ça fait 30 ans que je le connais, il a toujours défendu son club, ça ne va pas changer à son âge. Il ne m’a pas surpris, il est dans son trip. Tout le monde subit les règles. Ce débat est indigne, insupportable. Des gens meurent tous les jours. Des soignants prennent des risques tous les jours. C’est autre chose que de savoir si tu joues à 22 ou si tu as fini troisième ou sixième. »

Le moins que l’on puisse dire est que l’ex patron des Sang et Or n’a pas perdu sa verve. Un peu de fraîcheur dans le monde des propos formatés…