La vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour Jonathan Clauss

Le journal l’Equipe a placé Jonathan Clauss sur la plus haute marche du podium des joueurs de Ligue 1, tous postes confondus, pour la qualité et le constance de ses prestations.

Dans son édition du jour, le quotidien dresse le portrait de ce joueur attachant au parcours si atypique.

II aura donc fallu plus de dix ans à Jonathan Clauss pour passer du stade de recalé du centre de formation du RC Strasbourg à celui de leader au classement des notes de L’Équipe. Dix ans d’un parcours romanesque à faire tout et n’importe quoi en conservant une idée fixe : le haut niveau, ce n’est jamais fini. Sa route ? Viré du Racing å 17 ans, direction Vauban Strasbourg, en Division d’Honneur, le cœur en morceaux, des études de Staps reprises par dépit et le début des petits boulots alimentaires qui l’accompagneront durant des années : le tri à la Poste, la nuit, la distribution de prospectus dans les boîtes aux lettres, à l’aube, la gestion de commandes dans une boîte de produits surgelés avec ses journées en chambre froide, les de produits surgelés avec ses journées en chambre froide, les emplois jeunes…
La D6 allemande puis retour en France, à Raon-L’Étape, dans les Vosges, en CFA 2, entre 22 et 23 ans, une saison rythmée d’interminables allers et retours avec le Bas-Rhin, mais égayée par l’épopée en Coupe de France.

Le déclic, le petit coup de pouce de la vie, fut en effet pour Clauss ce but inscrit devant les caméras de télé en coupe de France avec Raon l’Etape, face à St Etienne. Un but qui lui a ouvert les portes du National à Avranches et ensuite celles de Quevilly-Rouen en Ligue 2 où il signe son premier contrat pro à 24 ans, en 2017, pour moins de 2 000 € par mois.

On connait la suite, Bielefeld en D2 allemande pour arriver à Lens où il explose tous les compteurs. L’équipe de France lui tendrait presque les bras sans l’obstination maladive de Didier Deschamps.