Dans le rétro du RC Lens : Louis Brossard

Au travers de cette rubrique, nous allons tenter de vous narrer quelques anecdotes concernant l’histoire de notre club de coeur.

Après Jules Joseph Van den Weghe de 1906 à 1912, Carlos Douterlungne de 1912 à 1920, Fleury Pierron de 1920 à 1923, René Moglia de 1923 à 1930, Jules Antoine Van Den Weghe de 1933 à 1934, ce fut au tour de Louis Brossard, ingénieur à la Compagnie des mines de Lens, de s’installer dans le fauteuil présidentiel du club en 1934, à l’époque du rapprochement du Racing Club Lensois et des Mines de Lens.

Il fut le seul concurrent de Gervais Martel sur le plan de la longévité. Il restera en poste 23 ans, terminant son mandat sur deux places de deuxième du championnat de France.

C’est sous la direction de Louis Brossard que Lens s’est professionnalisé.

« Certains nous traitèrent de casse-cou. Un club professionnel dans une ville de 35000 habitants, c’était de la folie, disaient-ils. Ils oubliaient seulement qu’une agglomération ne devait pas être jugée sous l’angle de la population recensée dans la limite administrative d’une commune, et qu’en prenant pour centre la mairie de Lens, 250000 âmes étaient rassemblées dans un rayon de 6 kms seulement. » racontait à l’époque le président.

Son plus beau souvenir, un Stade Français-Lens de 1948 en 1/4 de finale de Coupe de France, devant 25000 personnes, alors que les Sang et Or évoluaient en 2ème division. But du 2-1 de Stanis pour Lens à 3 minutes de la fin du match : « Je rejoignis les joueurs dans le tunnel d’accès au terrain. Ils me sautèrent au cou en pleurant avant que n’explose leur joie. »

C’était l’époque du Hongrois Siklo ou de l’Autrichien Anton Marek. Le RC Lens avait échoué en finale à Colombes face au Losc, après avoir éliminé Colmar en demi-finale.